Groupement des Hôpitaux de l'Institut Catholique de Lille (GHICL)
Le GHICL (Hôpitaux Saint-Philibert, Saint-Vincent de Paul, Saint-Paul) est un groupement privé à but non lucratif rattaché à l’Université Catholique de Lille. Sa cellule innovation Involve coordonne les projets R&D. Le GHICL nous sollicite sur un irritant récurrent : en consultation, l’import d’imagerie médicale (CD-ROM de scanner/IRM) prend 5 à 10 vraies minutes. Ce temps mort dégrade l’attention du praticien, allonge l’attente et fragmente la prise en charge.
Hypothèse : Si on pouvait déplacer l’import en amont grâce à une borne patient, les images seraient immédiatement accessibles lors de l’examen. Objectif : remettre le temps clinique au centre, sans alourdir l’organisation des équipes.
Après une première phase d’exploration, nous proposons une expérimentation : concevoir, tester puis déployer une borne qui guide le patient, importe les images et assure l’attribution au bon dossier. C’est un outil numérique de préparation de consultation, simple côté patient, fiable côté soignant, pensé pour s’insérer dans des parcours et des habitudes hétérogènes selon les services.
En parallèle, nous anticipons les besoins d’un outil métier “Bureau” pour remplacer progressivement le logiciel Windows historique d’import utilisé par les secrétariats. La promesse : désaturer la consultation, standardiser l’import et fiabiliser la donnée, sans perturber la sécurité réseau ni les pratiques.
Le dispositif doit s’adresser à tous les âges et niveaux de familiarité numérique, dans des halls déjà surchargés de signalétique. Il faut guider sans jargon, gérer des temps d’import supérieurs à 5 minutes, prévenir les erreurs d’identification et éviter les attroupements.
Côté soignants, l’adoption passe par un gain de temps significatif perceptible et une intégration fluide aux routines de chaque service (radiologie, médecine, secrétariats).Le changement de comportement visé : préparer l’examen avant l’examen, pour que le médecin ouvre la consultation avec des images déjà attribuées et consultables — sans manipulations supplémentaires.
Le terrain est techniquement sensible : formats d’imagerie spécifiques, interopérabilité avec les appareils d’imagerie, la base d’images (type PACS) et le système d’information patient, le tout dans un environnement réseau fortement sécurisé.
Au-delà du confort, l’enjeu de sécurité et de qualité est clair : réduire les images non attribuées, éliminer les doublons, et installer une chaîne d’import traçable qui fiabilise la donnée médicale et les décisions. La borne et la version bureau doivent tenir la charge, s’installer sans rupture de service et rendre mesurable le temps gagné et la baisse d’incidents.
Nous avons mené une découverte terrain dans deux hôpitaux du groupement pour comprendre les métiers et les contextes, inventorié les besoins et les habitudes par service, puis cartographié l’expérience patient/soignant.
Des ateliers ont permis de détecter les opportunités : messages clés, étapes à simplifier, points de friction durant l’import et l’attribution. Nous avons conçu un prototype non fonctionnel (interface, ton de la signalétique, discours guidé) et l’avons testé auprès des professionnels sur les deux sites, afin d’affiner le parcours, les libellés, le placement de la borne et les scénarios de secours (échec d’import, abandon, assistance par un professionnel).
En parallèle, nous avons conduit une exploration technique : étude des formats d’encodage d’imagerie médicale, conception d’une architecture d’harmonisation des flux (de la source au dossier patient), et définition des règles pour prévenir les erreurs d’identification.
Nous avons cadré les échanges de données avec les dispositifs de prise de vue, la base d’images et le SI patient, puis développé un prototype fonctionnel pour lever les risques dans l’écosystème santé et valider la sécurité réseau. Finalité : un outil métier robuste, interopérable et prêt à s’insérer sans friction dans l’existant.
Après tests, nous avons designé sur-mesure le support physique de la borne et sa signalétique, puis déployé un premier exemplaire finalisé : Depuis juin ‘25, deux bornes sont installées à Lomme et à Lille, une version Bureau est en cours de développement pour les secrétariats.
Des tests d’interopérabilité multi-sites ont sécurisé la montée en charge. Nous avons formé les équipes à la maintenance de niveau 1 et outillé l’amélioration continue (collecte de retours, métriques d’usage). Le nom de code est resté : “borne mange-disque” — un outil numérique simple côté patient, puissant côté soignant, pensé pour durer et s’étendre.
Nous avons déployé un dispositif complet en production : bornes interactives installées sur plusieurs sites, interface guidée et signalétique, architecture interopérable avec les systèmes en place et procédures de maintenance de niveau 1.
Les professionnels (secrétaires, infirmier·e·s, médecins) adoptent rapidement la solution ; du temps utile est rendu aux consultations et l’expérience patient s’améliore. Les données sont de meilleure qualité : baisse significative des images non attribuées et des doublons ; l’accès immédiat aux examens réduit les frictions et recentre l’échange sur le soin.
Le GHICL dispose désormais d’un outil numérique concret, mesurable et extensible pour industrialiser l’import imagerie et soutenir la qualité clinique au quotidien.
Notre équipe d'experts est là pour vous aider.